• Pitseleh's Coffee •

     ...Ce soir, soir du 31 août de l'année 2005. Eh oui, déjà septembre... Ça me rend malade. Moi qui avait osé me dire que juillet ne passait pas vite, j'ai pu constater que août a été plutôt furtif. J'aimerai dire comme Billie Joe Armstrong et dire "Wake me up when september ends" mais je préfèrerais dormir jusque fin juin. Mon Dieu ce que j'ai peur...

     Lundi c'est le "grand jour" que je crains. Ce sera noir pour célébrer la renaissance de ma déprime permanente... Ce que j'ai pu être heureuse pendant deux mois (moins deux semaines). Le regard "des autres", leurs fait et leurs dires... Ce que je déteste plus que tout. Les mêmes journées passées à ne rien faire ou bien à faire quelque chose de déplaisant, de parler aux même gens qu'il me faut malgré tout supporter. J'en ai mal au ventre...

     J'ai peur de changer, aussi. "Ils" déteindront forcément tous un peu sur moi... Je veux rester 100% moi-même, mais je sais que ce ne sera pas possible. Rester seul avec soi-même pendant si longtemps, nous fait voir comment nous sommes au fond. Et si l'esprit de cet amplificateur de rêves devait changer ? Et s'il devait être souillé ? J'avais pensé le commencer fin juin pour le terminer fin août, mais je m'attache à cette habitude d'écrire à une heure tardive. Ecrire et écouter une douce mélodie avant de dormir... c'est là ce que je préfère faire.

     Mais cela va changer... Le travail va devoir être fait, et les livres lus. Je ne pourrais même plus lire ce que je souhaite. Tout va devoir être fait en dépit de mon activité préférée. Et je crains les remords si je transgresse mes règles... Ou plutôt les leurs.

     Je remarque avoir déjà pas mal écrit, moi qui est fatiguée et qui voulais dormir. Et ces moment passés à me prendre pour Alanis Morissette ou tout simplement à un autre "moi". Un "moi" qui apparaît dans ma version de la vidéo de "Between The Bars" car j'aime m'imaginer être plus que je ne le suis. La musique démarre au son d'une mélodie de guitare, le tout en noir et blanc car c'est bien connu que, quelque part, la vie est plus jolie en noir et blanc. Me voici dans la rue décrite lors du précédent article, assise à une table de restaurant dehors, en train d'écrire les paroles de la chanson avec mon café (cf: Pitseleh's Coffee, mon groupe imaginaire). Un joli jeune homme assis à la table d'à côté me regarde pendant que je ne prête pas attention à lui, puis vice versa... Nous nous embrassons cachés derrière les comptoirs du bar en buvant pour oublier combien la vie peut être morne...

     J'aime cette idée. J'aime cette vie là... Et s'il était possible de la réaliser ? Après tout, j'ai ma brique en main, non ?