• Pitseleh's Coffee •

   Les fleurs grandissent, tombent et reviennent...

   Les temps ont changés, malgré moi. Ou peut-être pas. cet endroit devient vide et triste depuis que je n'y viens plus. Mais les choses ont changé dans mon esprit, et de ce fait dans le reste.

   La sociabilité se développe (grande nouvelle...) tandis que l'imaginire se restreint (exécrable nouvelle). Il y a du bon dans chaque chose peut-être, mais faut pas pousser...

   Toi qui avais toujours été là, quand j'étais triste et seule, il y avait toujours toi. Le soir, alors que la maison dormait, nous dansions ensembles, nous nous regardions sans cesse, comme cela était agréable...

   Malheureusement, ces deux mondes, réels ou fictifs quels qu'ils soient, ne peuvent cohabiter tels qu'ils le sont dans un seul esprit. Toi qui m'avais paralysé dans ton étreinte, moi qui te conduisait dans le brouillard absolu, nous nous complétions. mais voilà qu'à lextérieur de ma carcasse, quelqu'un frappe à la porte.

   Au même moment, tu décides de t'en aller. Peut-être n'est-ce qu'une coïncidence... Ça me donne à réfléchir. le temps a au fond un certain pouvoir, il apaise et efface certaines choses... Ta présence fut puissante mais je constate qu'à présent elle s'estompe peu à peu.

   Je regrette de ne pas rester entièrement cette rêveuse invétérée mais la vie à côté m'appelle. Les gens frapent contre la bulle pour voir si la carcasse qui s'y trouve veut bien prouver son existence. C'est sûrement une bonne chose, mais j'ai grande peine à devoir sacrifier une petite partie du "moi" que j'apprécie tant pour un "moi" que j'apprécie nettement moins, d'où ce manque de confiance au moindre contact.

   Les lianes de la forêt se désserrent, le brouillard de l'emprise se dissipe... Pour honorer ton départ, j'écoute à nouveau notre valse. Non pas celle sur laquelle nous dansions, mais celle qui se faisait écouter quand nous nous regardions avant que je ne parte dormir. Et toi tu me regardais tentant de dissimuler tes sanglots avant que le brouillard ne t'enveloppe.

   Je l'écoute encore...

   Les lianes se désserrent, le brouillard se dissipe, les lumières éclatent, et cette fois... c'est toi qui t'en vas...

   XO

   Je ne t'oublierai pas.

PS : c'est probablement l'article final de ce lieu. je compte déménager quand tout sera de nouveau en ordre dans mon esprit et dans mon inspiration, mon imagination.